22 juillet 2005

Promenade en Nemedia

Demata !

Aujourd’hui, l’idée m’est venue de vous emmener vous promener. Alors suivez-moi, nous allons visiter brièvement les contrées Nemediantes, ne vous perdez pas d’accord ?



Sur l’ensemble des territoires connus, Nemedia présente de vastes étendues au relief variable allant de plaines cyclopéennes, alternant steppes à la végétation rase et rabougrie et prairies herbeuses très vallonnées à un inextricable entrelacement de forêts. Elles sont impénétrables et les arbres qui y poussent sont si gigantesques que l’homme fait figure de fourmi lorsqu’il est à leurs pieds. Profondes, insondables, fournies et aussi sombres que la nuit elle même, ces sylves sont essentiellement localisées dans la partie Orientale du monde. Plantées d’Estaurus millénaires (arbres pouvant atteindre des hauteurs de plusieurs centaines de mètres dont le feuillage ne tombe jamais) et de résineux aux essences aussi nombreuses que variées, la végétation y a acquis une autonomie surnaturelle qui graduellement laisse deviner qu’elle se comporte et réagit indépendamment de toute volonté, à la manière d’une prodigieuse et inquiétante entité. Elles sont le siège des résidences secrètes des Korrigans et masquent nombre de gouffres vertigineux dont nul ne sait ce que recèlent les abîmes insondables. Arrosés par de nombreux fleuves et rivières qui après avoir franchi des milliers de kilomètres de méandres sinueux et souvent souterrains, ces bois sont le site d’anciennes cités Tuathan. Les ancêtres des Bretons en reconstruirent certaines afin de s’y abriter. Elles devinrent ce que sont les actuels Duchés de Bretagne.



Peu de champs et de cultures mis à part sur la bordure Occidentale qui est exposée aux vents marins du littoral Breton déchiqueté, limite naturelle du bras de mer large de 300 km, frontière avec Rome, île cyclopéenne pratiquement de la taille d’un continent plantée au milieu d’un océan aux flots hostiles et au caractère imprévisible. Six cités Bretonnes répondant aux noms de Rumengol, Ménémarzin, Numes, Pont de Buis, Lokorn et Malachappe, situées au cœur même des territoires que les sauvages Otrybes habitent et revendiquent depuis des temps immémoriaux.



Territoires bornés au sud par la plaine de la Moy Tura où s’étendent sur des centaines de kilomètres, étranges et inquiétantes des milliers de pierres monolithiques, témoin de batailles d’un âge révolu.



Plus bas, les terres mouvantes du sud, indistinctes et brumeuses contrées ou marécages et tourbières abritent temples et cités abandonnées, vestiges de cette époque mythique et lumineuse que fut l’avant Grande Désolation. Géographie au relief et à la topographie mouvante, le Sud est aussi imprévisible pour le voyageur qui oserait par folie s’y aventurer, que le Nord-est est profondément immuable de par la nature montagneuse du décor millénaire des innombrables pics et sommets qui le composent. Cette zone, la plus en altitude de tout Nemedia, est le siège des derniers bastions Gruagach, forteresses de pierre indécelables et inaccessibles. Elles recouvrent plusieurs milliers de kilomètres et limitent le Northland de la Sigolie, pour dominer de leur hauteur étourdissante les flots de l’océan dans la pointe du Ponant. C’est aussi dans ces contrées inhospitalières que se trouverait le Sanctuaire des Six, lieu où résident les Immortels. En ces mystérieux lieux, ils attendent le jour où les Nagirs feront refluer le Fluide afin de pouvoir sortir et lutter au grand jour.



Revenons à Rome. C'est avant tout un immense plateau rocheux ceinturé de falaises escarpées et déchiquetées dont la pierre sombre et abrupte est à elle seule une offense à l’œil. Rome coupée en deux par une chaîne de montagnes divisant d’est en ouest son unité si compacte et isolant la péninsule d’Ouranos, séparant sa mégalopole impériale aux mille temples et au port le plus gigantesque qu’un homme ait pu imaginer, du reste de cet immense Empire. De l’autre côté, sur la partie nordique de l’île, impérieuses et magistrales, sans toutefois pouvoir rivaliser avec le faste d’Ouranos, Ar et Tyros reliées entre elles par le plus magnifique et ingénieux système de voirie; symbole de la technologie architecturale de l’Empire. Repartons vers le Ponant, traversons la mer et dirigeons nous vers l’archipel verdoyant, les îles de Radon plus communément appelées Anglie. Inaccessibles aux navigateurs qui ne connaissent pas les couloirs tortueux et les fonds chaotiques aux multiples récifs affleurants et découpés, les quatre îles formant l’Anglie sont un paradis vert où il fait bon vivre malgré les rigueurs du climat. Il y a aussi la verte Erin ! Mais je vous en parlerai plus en détail un autre jour, car pour elle seule, plusieurs jours de narration seraient nécessaires. Boisées et vallonnées, les îles de l’archipel sont une manne pour leurs habitants dont la majeure partie demeure dans la cité portuaire de Radon, capitale où réside le Haut roi.



Voilà pour ce qui est de la partie connue de Nemedia, celle qui a été explorée, tout du moins en partie. Ceci ne m’empêchera pas de vous parler des terres hyperboréales, battues par des vents glacés où neige et givre sont le lot des sauvages et indomptables tri-bus des Fir Bolg, serviteurs émérites et dévoués des Seigneurs Formoirés et dont les por-tails qui permettent d’accéder aux plans dans lesquels ils furent bannis ponctuent encore ces territoires défigurés. Terres instables et en constant changement que rien ni personne ne peut dominer, ces contrées semblent être le refuge d’ermites et de sages que seule la peur de révéler des vérités si horribles et si lourdes de conséquences les poussèrent à s’installer là où personne n’oserait les chercher. Certains disent que ces terres sont le seuil du Sidhe werd enn, le royaume fabuleux où résident pléthore de divinités oubliées aux noms indicibles. Certains savent qu’à certains moments bien précis, les portails s’ouvrent pour déverser leur lot de malédictions et d’infamies et attirent les inconscients dans l’enfer des entrelacs de l’oubli de Cythrault, là où règne…



Mais point trop il ne faut parler de ces endroits que nul ne veut connaître volontairement. Et la mer, cette mer sans fin dont quelques pointes rocheuses dessinant, péninsules, estuaires, abers et rias et semblent indiquer qu’elle se prolonge bien plus au Septentrion et bien plus vers les extrémités australes. Pour preuve en est, ces mystérieux et extraordinaires reliquats d’embarcations à la charpente et aux bois si différents de ce que l’on rencontre habituellement et qui s’échouent sporadiquement… Il vaut mieux que je taise toutes ces informations, le plaisir de découvrir ce qu’elles recèlent risquerait d’en être gâché, et pourtant, il y a tant encore à dire.

4 commentaires:

Finn Mac Umaill a dit…

Très bonne description de l'univers emplie de poésie!

Anonyme a dit…

Un gaiscedach doit d'endurcir à la marche s'il veut découvrir cet immense univers! Qu'il choissise en tout cas ses compagnons avec soin s'il ne veut pas finir au bout d'une corde ou dans l'estomac d'un troll...

Helgui le Gris a dit…

A Harald, merci ptit frère ;0) Enfin avouons que c'est un rapide descriptif de l'univers de Nemedia. Ce n'est pas de la littérature non plus, je vais retravailler le texte car j'y vois beaucoup de défaut, enfin que veux-tu, c'est ça de "bourriner" hein ?

Non pas le fouet, pas le ...aargggggggaaaaaaahh

Helgui le Gris a dit…

A Schmill, Merci beaucoup Ô noble concepteur du magnifique Etherne !

Ceci dit je ne crois pas qu'un guerrier ait assez de toute une vie pour pérégriner à travers le vaste monde de Nemedia. Si déjà il quitte sa contrée d'origine et découvre un pays voisin, ce sera déjà pas mal. Bon maintenant avec le jeu de rôle, il est clair que tout est possible et envisageable, ya pas photo.

La corde ? Non asservi, il y aurait plus de chance. Il y a plus d'honneur à faire de son ennemi un esclave que l'on a à son service et que l'on peut exhiber aux yeux de tous chaque jour, que de le tuer. C'est de plus une valeur marchande non négligeable hein ?

Les Trolls, par les couettes du Dagda, quelles saloperies ces sales bestioles, je préfère ne pas les rencontrer et je ne souhaite à personne de les croiser. Mais quand on pense qu'il y a tellement plus dangereux, que veux tu que je te dise hein ? Hé hé hé méfiez vous, Nemedia n'est pas sûre, les prédateurs les pires ne sont peut être pas ceux que l'on pense, enfin, moi j'dis ça, j'dis rien, j'imagine !

*air détaché, regarde les nuages en sifflotant*