Myrdhin plus communément appelé Merlin est un personnage récurrent des légendes celtiques. Il est mis en avant comme conseiller d'un légendaire roi possesseur d'une non moins mythique épée. Son nom breton est Marzin, vous comprendrez donc que l'appellation de l'une des six cités de Bretagne en Nemedia est Menemarzin, ce qui signifie "la Montagne de Merlin". Le nom antique de Menemarzin était Findias, à l'époque où les dieux marchaient encore au côté des hommes. Cet endroit était le lieu où siégeait la Lia fail, l'un des quatre objets magiques appartenant aux Tuatha De Dannan ; cette pierre pousse un cri lorsque celui qui est choisi pour régner s'y assoit. Bien qu'absent de la première version de Nemedia, Myrdhin va retrouver sa place dans un lieu où il est essence de nombre de choses environnantes, nous développerons cet illustre barde/poête/druide/enchanteur comme il se doit. "L'Homme Sauvage" retrouvera son enchanteur royaume avec tous les honneurs qui lui sont dus, mais attention, car chaque chose a son prix, celui de Myrdhin sera de n'être pas ridiculisé par les balivernes qu'ont sorties les moinillons et Chrétien de Troyes. Merlin sera celui que nous ensensons, le symbole de la liberté et de la libre expression. Merlin redeviendra celui dont on dit qu'il rit parmi les pleurs et qu'il pleure parmi les rires : la dualité aux confins de l'état sauvage et de la civilisation, du bien et du mal. La quintessence de l'esprit et de l'âme Celtique.
Allez, une petite illustration par un texte de ma composition, n'hésitez pas à faire vos commentaires.
Je suis Myrdhin
Je suis Légende
Je suis la mémoire vivante d’une terre à la fois magnifique et effrayante
Je suis l’âme sauvage des fiers guerriers qui la foulèrent
Je suis la complainte sourde des hommes et des femmes qui y furent asservis, le vent qui porte les secrets des Immortels, la Pierre du Foyer de chaque Tuath, l’herbe que broutent les Elobuks…
Je suis Myrdhin,
Témoin de la naissance des Races Aînées et de chaque être,
J’ai côtoyé les humbles et les puissants de ces contrées,
Je suis les mots qui vont te conduire sur les chemins sinueux et obscurs de ce fabuleux monde dont je vais t’ouvrir les portes, celles que seuls les incrédules ne franchiront jamais…
Laisse toi porter, aie confiance et suis-moi
Laisse moi te conter les Chroniques de Némédia… »
Némédia naquit des rêves du Créateur…Le Créateur n’était malheureusement qu’un homme et ses songes n’étaient pas peuplés que de délices et de douceurs…
Oh, j’ai été les courants d’air qui glissaient sur les parois abruptes des Monts venteux. J’ai caressé des milliers de marches et visité tant de salles si extraordinaires, j’ai enlacé chaque pilier de ce silencieux mausolée…
Je suis les Six, je suis Un, je suis leur peine et leur espoir…
J’ai été chacun des Gaiscedachs de cette terre de souffrance, j’ai été leurs victimes, je suis leur joie. Je les ai accompagnés tant de fois, je suis leurs chants, je suis l’encre qui sur leur peau en dit tant…
J’ai été Cernunnos au crâne encorné, j’ai été les Trolls qui l’entouraient, je suis haine et passion, je suis le sang qui coule dans les veines des Otrybes, je suis l’esprit des forêts…
J’ai été la crainte des hommes de se faire surprendre au sein des terres lointaines et inconnues, j’ai été chaque pierre qui a été utilisée pour monter un à un les remparts ceignant leurs Tuaths, chaque goutte de sang et de sueur versée pour arriver au terme de cette œuvre irréalisable.
J’ai été la soumission, je suis les chaînes, je suis maîtres et esclaves, je suis rédemption et injustice…
J’ai été le premier Gaiscedach, le premier Maraudeur, le premier Pacificateur, j’ai été bâtisseur, scribe, esclave. J’ai été mercenaire, pêcheur, sentinelle, filou et marchand d’esclave. Je suis cité, village, Tuath et nation…
Je t’évoquerai les funestes événements qui se déroulèrent pendant la Grande Désolation, mais je n’y tiens pas pour l’instant. Ce serait raviver des souvenirs que tous ont oubliés et qui pourtant sont en moi bien ancrés. Des souvenirs de peur, de souffrance, des souvenirs de cri et de douleur, des souvenirs de feu et d’acier…
J’ai été chaque fille des peuples libres de Némédia, celles aussi qui sont là éplorées et soumises, asservies et bafouées. J’ai été chacune d’entre elle, libre et gaies, enjouées et rieuses puis j’ai été guerrier, filet, chaînes et navires. J’ai été pleurs, coups de fouets et cages, rires et viols, Précepteur et Mendji. Je suis désolation, effroi et domination.
J’ai été la première embarcation, j’ai été Radon, j’ai été le premier voyage et la découverte. Je suis le bétail qu’on a ramené, les vergers qu’on a plantés. Je suis le sable, les falaises et les galets, je suis des Angles le regard d’acier…
J’ai été l’amour du Créateur pour ses enfants chéris, je les ai inspirés lors de la construction de leurs ravissantes demeures aux extraordinaires enluminures. J’ai été les arches reliant les arbres aux citadelles, les tours jouant avec les nuages, les marches de cristal joignant l’eau des cascades aux vallons herbeux…
Regarde, grâce à moi ils sont toujours là. Ils se sont retirés loin de la folie, loin des humains. Ils sont toujours aussi éblouissants mais ils n’auraient jamais voulu avoir recours aux armes. Ils n’auraient jamais pensé qu’un jour ils devraient lutter pour ne pas être détruits. Ils sont puissants et tellement sages. Observe comme ils sont sereins. Comme leurs retraites sont éloignées des lieux où vivent les humains. Observe cet aplomb et ce maintien. J’ai été les charmes qu’ils ont chantés, les enchantements qu’ils ont lancés. J’ai été la joie qui les a habités…
Puis avec les cauchemars du Créateur, le monde a changé. Les Tuathans ont compris que leur temps était passé, alors ils se sont retirés. Ils ne voulaient pas intervenir, la violence et la terreur leur étaient inconnues. Puis certains d’entre eux furent trompés, et quelques uns le Fluide a su manipuler. Alors tous se sont rappelés les jours heureux d’antan, puis ils se sont dits qu’il n’était que trop temps…
Alors je les ai accompagnés dans les plaines de Moy Tura. J’ai guidé leurs pas. J’ai guidé leurs lames enchantées contre les terribles Formoirés. J’ai été l’accablement qui les a saisis car ils savaient que c’étaient leurs frères qu’ils combattaient. J’ai été les larmes qui sur leurs joues ont roulé.
J’ai été Formoiré, j’ai été Tuathan. J’ai été sur les plaines de Moy Tura les armes qui on chanté, j’ai été la terre qui a absorbé tout ce sang…
J’ai été vallée, je suis forêt, j’ai été herbe et rocher. Je suis danse et chant, je suis l’esprit rieur des Korrigans…
Oui, toi qui m’écoutes, laisse-moi te dire la vérité. Ecoute, comprends, aime-moi, déteste-moi. Je suis Myrdhin, le Barde, Myrdhin, l’enfant sauvage que les loups ont élevé et protégé. Je suis sagesse, connaissance, haine et violence. Je suis Myrdhin la mémoire vivante de Némédia, Myrdhin le Druide, l’enchanteur, Myrdhin la légende, je suis vie et mort par moi arrive la vengeance, je serai trahison…
Ecoute encore ces paroles, laisse les t’imprégner, elles sont chant et prière…
Remerciez le Créateur
Qui vous a offert Némédia,
Car vous possédez la force.
Mais je vois le jour
Où une autre menace sortira du ciel rouge
Et vous trouvera désarmés.
Quand viendra un homme,
Quand par convoitise la peur il libérera
Quand par vanité les Formoirés il libérera,
Quand des Gaiscedachs, par malice il s’emparera
Quand le sage deviendra fou...
05 juillet 2005
Myrdhin
Auteur Helgui le Gris à 18:04
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1 commentaire:
Et bien merci, beaucoup mais c'est juste ma vision de Merlin, faut pas exagérer ;0)
On a une vision avec Harald qui fait que les ptits Merlin de foire on ne veut pas présenter ça aux lecteurs, c'est honteux et ça ne le mets pas dans l'imaginaire sur le trone qu'il mérite.
Merci encore
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