06 juillet 2005

La source du chaos en Nemedia (Partie I)

Demata !

Bien souvent le chaos est l'un des éléments les plus présents dans la littérature fantastique ainsi que dans les jeux de rôles. Le mal attire, il charme , il est partie de chacun d'entre nous. Nemedia n'échappe pas à cette règle immuable. De toute façon s'il n'y avait pas de notion de mal, il n'y aurait pas d'expression du bien de la bonté ou de l'amour. Le propos de cette première page dédiée au fléau qui se trouve partout en nos contrées chimériques Celtiques est de vous présenter ma vision de ce que j'ai nommé le Fluide.

Le Fluide est né des cauchemars du Créateur. Il est l'essence même de ces cauchemars. C'est une force invisible et incommensurable qui se nourrit des l'énergie néfaste qu'exhalent la peur et la folie. Le Fluide puise sa puissance dans la terreur qu'il fait croître dans le cœur des êtres vivants et dont il se sert comme substance modelable afin de créer, en combinant les éléments les plus opportuns à ses desseins, les avatars qui serviront sa volonté. Le Fluide est corrupteur et ne sert que des intérêts qui lui sont propres pour aboutir à la destruction de Némédia. Cette destruction est la condition sine qua non à son incarnation en tant qu'entité démoniaque capable de pénétrer sur le plan d'existence du Créateur.

Le Fluide n'a pas de substance propre, il est volonté maligne. C'est une voix corruptrice et abominable qui pousse les êtres les plus vulnérables à répondre à leurs vices en assouvissant leurs perversions. C'est la petite voix qui pousse l'alcoolique à boire, l'assassin à tuer sans raison, le cruel à torturer… Il œuvre dans l'obscurité et cultive le champ inimaginable des frayeurs ancestrales grâce à la portée desquelles il modèle son armée, faite de déments, d'êtres avides de pouvoir et de richesses. Le Fluide inspire ses séides, il leur donne des visions trompeuses dans le seul but de les pousser à commettre les actes qui accroîtront son pouvoir. S'insinuant sournoisement dans l'esprit de ses proies, il se substitue progressivement à leur conscience pour finalement les diriger.

Le Fluide façonne la pourriture et le désordre dont il engendre des pantins qui oeuvrent sous le joug impitoyable de sa détermination souveraine. A peine plus puissant qu'une ombre, il se gorge des relents de la mort et de la peur pour prendre une consistance noire et nébuleuse à l'image de sa vraie nature. Evanescent, le Fluide peut se glisser par les anfractuosités les plus étroites. Il peut s'immiscer dans les pores de la peau et ainsi, comme un parasite, adopter le véhicule de son choix pour se déplacer d'un point à un autre. Il peut aussi bien prendre le commandement d'une colonne de fourmis qu'investir le corps d'un lépreux… Son pouvoir s'étend au monde animal comme au royaume végétal.

Sous une emprise prolongée du Fluide, ses proies subissent des métamorphoses indiquant qu'ils entrent dans une phase finale de possession auquel il ne leur est plus possible d'échapper. Ces mutations se traduisent de différentes manières ; l'apparition ou la transformation outrageuse de membres disproportionnés ou difformes, la dépigmentation de l'épiderme –ou de la carapace -, du système pileux ou des organes de vue en sont les caractéristiques les plus évidentes. La période de mutation des victimes du Fluide est une période de transition entre leur condition d'êtres vivants subjugués à celle d'esclaves soumis, sujets de ses caprices. Cette période peut différer en fonction de la victime. Pour certaine, elle ne durera que quelques semaines, pour d'autres elle se déploiera sur plusieurs années. Chaque être infecté par le Fluide permet à ce dernier de se répandre à travers les contrées qu'il a choisies pour mener sa quête de dévastation. Les champs de bataille sont des lieux qu'il affectionne tout particulièrement. Son efficience lui concède le pouvoir d'animer les moribonds et les défunts en leur rendant un semblant de vie les transformant en Semi-vivants qu'il meut au gré de ses besoins. Ces cadavres sont ses préférés ; car la peur qui se lit dans leurs yeux morts sera l'arme qu'il emploiera contre les vivants. Leurs plaies béantes seront les peintures de guerre qu'ils arboreront comme emblèmes de leur nouveau seigneur, symbole de leur invulnérabilité dans leur croisade contre la vie. Les blessures qu'occasionnent les semi-vivants sont souvent très longues à guérir, elles sont porteuses d'infections et bien souvent affaiblissent ceux qui en sont victimes pour que leur volonté ne puissent s'ériger face à la domination du Fluide.



Les esclaves du Fluide n'ont pas de volonté propre. A peine un instinct de dévastation qui ne leur permet pas même de se protéger, tout juste la résolution de semer encore plus la terreur pour favoriser l'accroissement du nombre de leurs semblables.

Cette emprise fluidique s'étend au royaume végétal allant jusqu'à donner une autonomie surnaturelle aux variétés de plantes qui en sont atteintes. Les plantes se comportent alors comme des prédateurs en quête de proies susceptibles à leur tour de véhiculer le fléau pour qu'elles accomplissent les desseins qui lui sont dévolus. Les mutations des plantes sont aussi spectaculaires que celles qu'endurent, insectes poissons et mammifères. Les végétaux infectés voient leur aspect changer. Le Fluide les manipulera à son gré et en fonction de ses besoins, les modelant à l'image de ce qui procurera le plus d'effroi à leurs futures victimes. Mais le Fluide est si puissant qu'il peut aussi donner la forme la plus anodine à la créature la plus pernicieuse pour qu'elle se fonde à son milieu et n'intervienne qu'à l'instant le plus propice, somnolant pendant plusieurs années s'il y a lieu, pour ne généralement pas être détectée. Ainsi les plantes infectées seront nocives ou auront des effets hasardeux alors qu'à l'origine elles avaient des propriétés curatives… D'inoffensives lianes pourront se transformer en fibres douées de facultés telles que la strangulation, le vampirisme, la constriction… Animées par cette entité toute puissante, les plantes pourront aussi bien se déplacer à la façon d'horribles et gigantesques araignées végétales qu'adopter la forme d'Hommes-arbres.

1 commentaire:

Helgui le Gris a dit…

Tant qu'un Nagir vivra, le Fluide aura quelqu'un qui s'opposera à ses desseins. La Branche Rouge veillera. Par les tripes fumantes de mon Grand père et devant Dagda j'en fais serment !