02 août 2005

La mythologie irlandaise

Demata !

Cette année, 35ème édition du festival interceltique de Lorient ! A l'honneur en 2005 l'Irlande ! Ah la verte Erin, la Guinness, le trèfle, les leaprauchauns, autant de clichés qui nous font imaginer comme ce pays est beau et merveilleux. Pas si différent de mon Finistère adoré (nous ne sommes pas cousins celtes pour rien), l'Irlande est toutefois le pays le plus chargé en mythes celtes, enfin tout du moins, c'est de là bas que la plupart de nos légendes sont venues, car la tradition orale si chère à nos ancêtres a su se perpétrer.

La civilisation Celte s'étendait de la mer du Nord jusqu'à la mer Caspienne. Et pourtant ses mythes ne nous ont été transmis que par un seul peuple, Celui d'Irlande.
La mythologie celtique, célébrée et transmise par la classe sacerdotale des conteurs-prophètes, bardes et filid, conseillers et panégéristes des aristocraties locales, a nourri la littérature gaélique, les débuts de la littérature bretonne, la renaissance irlandaise.

En Irlande et au Pays de Galles, les récits ont été couchés sur papier par de moines chrétiens. Pour la gaule, il convient de se contenter de témoignages souvent douteux, d'auteurs grecs ou romains. Malgré les difficultés de transmission, nous pouvons affirmer aujourd'hui que la mythologie celtique, en matière de symbolisme, de signification et de hauteur de vue, n'a rien a envier aux mythologies Grecques et romaines. Il en ressort une certitude concernant les vastes connaissances et la sagesse primordiale des druides, qui ne trouvent de comparaison à leur hauteur que chez les brahmanes de l'Inde.



Les seuls textes que l'on dispose pour l'étude de la mythologie Celtique sont l'œuvre de quelques rares écrivains tel que Pline l'ancien ou Strabon.
L'Irlande quant à elle, nous a transmis un certain nombre de textes de grands intérêt permettant l'analyse et la compréhension des conceptions mythologiques des Celtes Le Pays de Galles, nous a transmis lui, 4 contes qui cependant pour apporter le lumière sur la mythologie celte doivent être étudiés à la lumière des textes irlandais plus anciens. Le problème majeur , comme nous l'avons dit plus haut, est la transmission. En effet, les textes irlandais ainsi que les textes gallois furent transcrits à une époque tardive par des moines ou chrétiens lettrés. Le druides refusaient de consigner leur connaissances par écrit et les mythes ne faisaient pas exception à cette règle. Ceux-ci étaient transmis uniquement de façon orale.
Il convient en conséquence, même s'il est possible d'en tirer quelques informations , de ne pas oublier que ces textes ne sont pas arrivés jusqu'à nous par le biais de ceux qui en étaient les dépositaires initiaux.
Textes mythologiques Irlandais




Un des cycles les plus connus de cette mythologie évoque l'histoire des ancêtres des Irlandais. Parmi les premiers arrivants se trouvaient surtout des femmes, menées par Cessair. Ces conquérants accostèrent avant le grand Déluge, au cours duquel ils périrent tous, à l'exception de Fintan, qui, incarné en saumon, aigle ou faucon, vécut toutes les époques suivantes. Un deuxième groupe, conduit par Partholon, mourut de la peste. Nemed se trouvait à la tête d'un troisième groupe d'envahisseurs, qui se divisa en trois tribus. Deux d'entre elles, les Fir Bolg (“Hommes Foudre”) et les Tuatha Dê Danann (“tribu de la déesse Danann”), entrèrent en lutte pour la possession du territoire: après une bataille, à Mag Tured, ces tribus firent la paix et convinrent de vivre en harmonie.
L'Irlande est la région celtique qui aura laissé un grand nombre de textes mythologiques.

Ils sont regroupés dans divers manuscrits dont les principaux sont :
- le Lebor na hUidre, ou livre de la vache brune du XIIe siècle,
- le Lebar ne Nuachongbla, livre de la nouvelle fondation, plus connu sous le nom de livre du Leinster du XIIe siècle
- Le Livre jaune de Lecan datant du XIVe siècle, qui regroupe plusieurs manuscrits.
Ces différents manuscrits peuvent être scindés en plusieurs groupes :
- Le cycle mythologique
- Le cycle historique
- Le cycle d'Ulster : il retrace les exploits de Cúchulain, un homme brun, de petite taille, débordant de gaieté. Quand il est sur le champ de bataille, un changement spectaculaire s'opère en lui: il grandit et fait disparaître l'un de ses yeux de son visage, tandis que ses cheveux, à l'extrémité desquels perle une goutte de sang, se dressent sur sa tête. L'épopée montre Cúchulain aux prises avec ses geasa, sortes d'obligations personnelles qu'un individu ne saurait transgresser sans avoir à en assumer les conséquences désastreuses. Mortellement blessé au cours d'une bataille, Cúchulain, incarnation de l'orgueil et de l'indépendance de l'Irlande, est adossé et ligoté à un menhir, afin qu'il meure debout.
- Le cycle Ossianique.
Le cycle mythologique comprend le récit des origines mythiques de l'Irlande ainsi que les différentes aventures survenues aux dieux.
Les autres cycles appartiennent à l'épopée, même si les dieux et déesses interviennent souvent dans ces récits.
- Le Lebor Gabala Erenn ou livre des conquêtes d'Irlande est un ensemble de récits qui relatent l'histoire légendaire de l'Irlande en s'appuyant sur les 5 peuplements mythiques de l'Ile, qui eux renvoient à la théorie d'Hésiode concernant les quatre âges de l'humanité. Les conquérants successifs sont : Partholon - Nemed - Fir Bolg - Tuatha Dé Danann - Goidels, fils de Mil.
- La première bataille de Mag Tured (Cath Muige Tuired cunga). Cette bataille oppose les Fir Bolg aux Tuatha Dé Danann, dont les origines nous sont contées au début du récit. Leur arrivée sur l'Ile se fait dans des conditions emplies de magie.
- La mort tragique des enfants de Tuireann (Oidhe chloinne Tuireann). Ce récit se situe entre la première et la seconde bataille de Mag Tured, il nous plonge en pleine période de troubles, où le Fomoire qui règne sur l'Irlande y prélèvent de lourds impôts, où le Mannois défie les percepteurs, et Lug, son père et ses frères s'apprêtent à lutter.
- La seconde bataille de Mag Tured (Cath Maige Turedh). Ce récit explique comment Lug vaincra le Fomoire, grâce à une incantation magique prononcée avec un œil, un bras et une jambe.
- L'histoire de Tuan fils de Cairell raconée à Finnén de Mag Bile (scél tuain Maic cairill do Fhinnén Maige Bile inso sis) Tuan Mac Cairill raconte son arrivée dans l'Ile et comment se sont déroulées les différentes invasions. Il decrit également ses diverses métamorphoses animales, cerf, sanglier, faucon, saumon.
- La fondation du Domaine de Tara ( Suidigud tellaig Temra). Ce récit montre Trefuilgid, enseigner les raisons de la division de l'Irlande, et donc, par là même, du bien - fondé de la royauté de Tara.
- La veillée de Fingen (Airne Fingen). Rencontre de Fingen avec une fée un soir de Samain. Cette fée lui prédit beaucoup de choses, et notamment la naissance de Conn aux Cent Batailles, dont le destin est d'être un des meilleurs rois suprêmes d'Irlande.
- Le rêve d'Oengus (Aislinge Oengusso). Récit qui conte les amours quelques peu magiques de Oengus et de la belle Caer Ibormaeth, femme superbe pendant une année, puis cygne resplendissant l'année suivante.
- La courtise d'Etain (Tochmarc Etain) Ce récit nous conte les amours adultères du roi Eochaid Ollathair et celles de sa famille.

1 commentaire:

Finn Mac Umaill a dit…

Très très bon article sur les légendes irlandaises qui, je n'en doute pas un instant, va donner envie à la plupart de les découvrir!