19 février 2006

Un aperçu de la mégalomanie Elcmariane

Demata !

Nous avons vu que Nemedia est un monde barbare, tant par ses peuples aux coutumes tribales d'un autre âge, que par la violence qui semble régir toute relation. Six peuples humains, dont les fondateurs ne sont autres que les Fils de Nemed, le Premier Homme, sont établis sur tous les territoires connus des terres médianes : Les Gaëls, les Cornics, les Sigoles, Les Northlanders, les Otrybes et les Elcmarians.

Les Elcmarians sont certainement les individus dont la civilisation est la plus avancée, et la société la plus étonnante par son développement. Toutefois, le confort de la civilisation, et la situation géographique les séparant du continent et de du combat pour survivre au quotidien ont amené les Elcmarians, au cours des siècles, à se détacher des réalités. Prisonnier d'une civilisation où la luxure est omniprésente, ce peuple se considérant comme la race supérieure a dérivé dans les brumes des paradis artificiels. Le culte de l'Empereur divinisé est le fondement même de la politique et de la religion régissant la vie des cruels Elcmarians, bercés par les rêves de conquêtes, afin d'assouvir leurs plus vils instincts sur ceux qui par malheurs seront asservis par leurs troupes.

" Depuis longtemps déjà, l'état de paix paraissait insupportable aux Elcmarians. Ils devaient se contenter de leurs ressources propres, alors qu'ils étaient accoutumés à vivre aux dépens d'autrui et que leurs besoins devenaient considérables. La cause en était cette avidité naturelle dont ils étaient les esclaves, celle qui les faisait vivre continuellement comme des fauves en quête d'une proie, ne reconnaissant personne comme ami, considérant tout le monde comme ennemi. "

Ce petit extrait devrait déjà vous donner une idée de la mégalomanie excessive du peuple d'Elcmar. Cependant, un petit descriptif de la salle du trône, sise dans la capitale Ouranos, devrait vous éclairer un peu plus quant à la fantasmagorie régnant en cette île maudite.

"La salle du trône atteste encore de la mégalomanie évidente des Elcmarians. Afin d’affirmer davantage encore l’esprit divin censé l’habiter, Elcmar fit ériger une statue de bronze à son effigie. L’idole est assise en tailleur, ses coudes sont appuyés sur ses cuisses. Les mains reposent solennellement l’une sur l’autre, paumes ouvertes tournées vers le ciel. Elle est haute d’une corde et s’étale sur presque autant en largeur. Mais si cette représentation massive de l’Empereur te semble disproportionnée, ce n’est rien quand tu sais qu’il s’agit en fait de son trône ; une place est aménagée dans la paume de ses mains, pour qu’il s’asseye et domine ainsi l’assemblée de toute sa hauteur.

D’ingénieux conduits sont disposés face à ce siège d’airain pour que les paroles de l’Empereur s’amplifient et sortent de la bouche de la statue. Je te laisse imaginer un instant quelles sensations devaient éprouver les interlocuteurs du suzerain lorsque ce dernier s’exprimait, sa voix gonflée plus de dix fois en un écho repris par les voûtes de la salle. Un système dissimulé de rails et de poulies entraînées par des rouages complexes permet, lorsque l’Empereur le désire, que la statue se déplace. Ainsi, actionné par près de cinq cents esclaves, ce mécanisme meut l’idole impériale qui peut traverser la salle du trône pour s’ériger, impérieuse, devant la foule amassée sur le parvis extérieur. Elle peut également bifurquer sur la droite, et en passant de l’autre côté d’un pan de mur amovible, prendre place dans une tribune dominant la nef du temple.

Sur les flancs de cette salle du trône aux proportions insensées, sont encastrées des dizaines de cages dans lesquelles sont exposés les trophées vivants de l’Empereur. Oui tu m’as bien entendu, des trophées vivants ! Pour la plupart, ce sont des Mendjis, souvent des nobles Elcmarianes que l’Empereur a asservies pour son bon plaisir et aussi pour assouvir son instinct pervers de domination. Mais il y a aussi des prisonniers de guerre que les officiers des légions impériales ont ramenés et offerts à leur monarque, tribut humain prouvant leur dévotion ineffable. La plupart sont les chefs de clan ou les héros de Tuaths écrasés par l’armée, lors de leurs incursions sur le continent.


Selon son humeur, le suzerain s’amuse avec ces jouets de chair, les humiliant ou, si l’envie lui en prend, les torturant. La salle du trône a été agencée à la façon d’une gigantesque clairière vallonnée dont les parties distinctes sont composées d’éléments naturels. Ainsi, plusieurs tonnes de terre ont été apportées et répandues à même le sol afin de donner du relief. Rocs et arbustes ont été plantés à la convenance de l’Empereur, en un jardin paradisiaque et mystérieux. Les plantes grimpantes serpentent en entrelacs verdoyants le long des colonnes de marbre. Les glycines et les lotus cascadent en rideaux ravissants et frais, répandant de délicates effluves qui se mêlent aux senteurs épicées de l’encens brûlant dans des vasques en airain. Pour parfaire l’illusion, plusieurs variétés d’animaux vivent en ce jardin fascinant, et y évoluent en toute liberté. En cela, vois le paradoxe si cher aux Elcmarian, le raffinement et la beauté dans un lieu où les pires atrocités sont commises. Ainsi, mon jeune ami, tu peux te figurer les suppliques et les hurlements des victimes soumises aux tortures au milieu de cette ambiance bucolique égayée du chant des oiseaux voletant d’arches en corniches…"

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Hum, enfin une approche mégalomane de ce peuple.
C'est un des peuples qui m'intrigue le plus, aussi puissant qu'il est sadique. Les Pj qui voudront jouer ça devront avoir de belles idée de Background :)

Zephiriel

Helgui le Gris a dit…

Le problème, et c'est en grande partie de ma faute, c'est qu'à tort, on les a trop souvent assimilés aux Romains.

J'ai tenté de redresser la barre en réécrivant toute leur histoire et en remodelant le background lié à ce peuple cruel.

N'oublions pas que les Elcmarians sont les descendants d'Elcmar l'Arrogant, Fils de Nemed, au même titre que les autres peuples humains sont tous les gens de branches distinctes issues des fils du Premier Homme né du Chaudron d'abondance.

Ils sont intéressants à jouer car paradoxaux à bien des égards. Je crois qu'il ne faut pas les écarter des tables dejeu où ils peuvent se montrer pleins de ressources cachées.

Anonyme a dit…

Il faut surtout montrer que les Pjs joue dans un sens commun, celui de protéger Némédia du Fluide et ce même si un dés leurs est un Elcmariant.

Donc malgré leurs diversité de point de vue ou leurs haine il sdevront faire en sorte de travailler côte à côte...

Zephiriel

Helgui le Gris a dit…

L'alliance dans l'adversité pour lutter contre un fléau dont tous risquent de subir les influences.

Grosso modo, j'ai toujours vu les unions de Nagirs sous la bannière d'une même compagnie libre comme ça.

Non seulement pour lutter contre l'Ombre mais aussi pour assurer l'honneur de leur Compagnie Libre en tant que Mercenaires.

Un employeur n'ira certainement pas s'assurer les services d'un compagnie dont les membres s'entre déchireraient, il porterait plus facilement son choix sur une troupe soudée dont les membres donnerait leur vie pour sauver l'un des leurs.

d'ailleurs je te raffraîchis la mémoire à ce sujet par un court extrait :

"Lorsque plusieurs de ces compagnies se présentent à un employeur pour une mission particulière, elles peuvent obtenir un « contrat de guerre », par un système de choix mis en place par les Aes Dana et appelé Concurrence Rouge."