Aucune miséricorde divine ne viendra soulager la peine des hommes. La terre médiane est un lieu où seuls les plus forts peuvent espérer survivre. Car l’homme est un prédateur pour l’homme… Car les dieux dédaignent les faibles… Seuls l’acier et la fureur offrent un espoir à ceux qui ne renoncent pas. Les contrées Nemediantes sont bien cruelles pour celui qui ne sait imposer sa loi. L’âge sombre des hommes a succédé à l’ère des Tuatha De Danann. Les enfants bénis du Créateurs ont préféré l’exil. Ils ont rejoint la quiétude fabuleuse du Sidhe, là où subsiste encore le bonheur des jours anciens. En ces terres magnifiques où le son cristallin des harpes fait place au fracas des armes… Havre de paix où l’hydromel coule à flots, pour toujours ravir le palais des enfants de l’aurore qui festoient dans une ambiance paisible.
Oui, les dieux ont délaissé les hommes, les laissant en proie à la férocité des bêtes sauvages et à l’appétit de créatures bien plus effroyables… Car les fils de Nemed ont apporté le malheur. Car ils sont orgueil et vanité, envie et jalousie. Nemed lui-même l’avait prédit, lorsqu’à Brug Na Boyne il est sorti du chaudron. Né d’une larme de Dana portant en elle toute la tristesse qui l’habitait… Avec la venue du temps, les hommes ont défié les interdits. Avec le temps les hommes ont oublié que les dieux existaient. Ils ne sont plus que les esclaves de leur haine… Ils ont découvert la barbarie, livrés à la sauvagerie de leurs instincts primordiaux. Ils ont perdu la foi, oublié le régal qu’était pour eux la compagnie des enfants de Dana. Pauvres fous qui vivent dans les brumes persistantes de la peur… Ils nourrissent le cauchemar dont ils sont issus. L’Ombre se propage et asservit leurs cœurs, dévorant peu à peu leurs âmes. Bientôt s’ils continuent, ils s’entre dévoreront comme des bêtes enragées.
O, Morrigan, donne nous la force de poursuivre notre combat.
O, Lugh, affûte nos sens et guide nos pas.
O, Ogma, aiguise nos paroles et apporte nous l’inspiration.
O, dieux bien-aimés, emplissez nous du courage nécessaire à accomplir notre mission.
O, mes frères, honorons nos ancêtres pour ne pas sombrer dans la folie.
Veillons à transmettre le savoir secret des Nagirs. Poursuivons notre quête, inlassablement, sans haine… Juste car tel est notre destin, notre malédiction. Peut-être reste t il encore une chance ?
15 janvier 2006
Peut-être reste t'il une chance
Auteur Helgui le Gris à 18:20
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