10 mai 2007

14. Du malheur à l’origine de la naissance des Fianna (Part one)

Oui, Enfant, une menace indéracinable venait de planter ses griffes glacées dans la Chimère. L’âge d’or des races aînées atteignait un tournant sombre de son histoire, mais écoute plutôt ceci. Nés de Graal et de la haine, Troll et Fir Bolg trouvèrent femmes parmi les beautés corrompues qui avaient décidé de rejoindre les disciples de Balor. Les deux créatures dont la propension à se reproduire semblait décuplée par les principes magiques du chaudron d’abondance, se multiplièrent tout aussi vite que les humains.

Bientôt, les deux peuples qui portaient les noms de leurs géniteurs furent si nombreux que les terres hyperboréales ne furent plus assez vastes pour subvenir à leurs besoins et les abriter tous. Balor dont la conscience noire n’était alors plus dictée que par son mentor, les exhorta à se rendre dans les contrées où résidaient les enfants du Créateur. Fir Bolg et Trolls déferlèrent alors sur la terre médiane comme une traînée de lave, sauvage et incontrôlable. La confrontation avec les humains fut brutale et inattendue. Oui, mon jeune ami, la peur était née… Et avec elle la réalisation de la prophétie faite par Nemed.

Le souverain des hommes se rendit à Brug Na Boyne pour aviser le Tuatha originel des malheurs qui pointaient. Il exposa la nécessité de créer sortilèges et armes pour assurer la préservation de Nemedia. Dagda la douleur au cœur accéda à la requête de Nemed et chargea Goibniu, Luchte et Creidne de concevoir les objets requis. Les forges embrasèrent les cieux Nemediants d’une lueur rouge, saturant l’air d’une chaleur oppressante. Sans relâche, assistés des Gruagachs aux marteaux d’airain, les frères conçurent ce qui jamais n’aurait dû exister sur la terre médiane, mon fils. De retour parmi les siens, Nemed comprit que le fléau avait une importance bien plus grande que ce qu'il avait présagé. Beaucoup étaient ceux de son peuple qui avaient disparu effrayés par les hordes hyperboréennes, encore plus nombreux étaient ceux qui gisaient sans vie. Oui, Enfant, ce que nous nommons la mort existait…

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