Porteur d’espoir, le navire quant à lui, s’était égaré dans une nappe de brume si épaisse que les membres d’équipage croyaient avoir atteint la fin de la terre. A l’instant où Cormac rendit son dernier souffle, le voile de brouillard se déchira et le bateau accosta sur un rivage de sable blanc. Ces côtes étaient enchanteresses et ne ressemblaient en rien à ce que les guerriers connaissaient. Au-delà des dunes s’étendaient à perte de vue forêts luxuriantes et plaines vallonnées à la végétation unique. Radon et ses hommes partirent donc explorer ces territoires merveilleux. Ils savaient que leur retour chez eux dépendrait de leur rapidité à trouver les bestiaux.
S’enfonçant dans les terres extraordinaires, les guerriers découvrirent que cet endroit fabuleux était une source de bienfaits et qu’il serait fort agréable de s’y établir. L’exploration dura une semaine avant qu’ils ne rencontrent les premiers bovins. Les bêtes n’avaient rien de comparable avec ceux vivant autrefois sur leur île, avant le déluge. Elles étaient courtes sur pattes et recouvertes d’une épaisse toison laineuse. Très longues, leurs cornes s’étalaient largement de chaque côté de leur imposant crâne plat. Dociles, les animaux se laissèrent aisément capturer. Ainsi, mon ami, Radon et ses hommes en acheminèrent sans peine cinq cents jusqu’à leur navire.
Cette terre regorgeait de trésors inespérés dont l’archipel aurait bien eu besoin. Aussi Radon trouva des arbres aux troncs gris et tortueux, leurs branches ployaient sous le poids de fruits rouge. Il décida d’en prendre car leur goût était acidulé et tellement agréable. Il récupéra également de jeunes plants qui s’apparentaient aux bouleaux et d’énormes œufs dont tous ignoraient quelle créature pouvait les avoir pondus. Providence que cet endroit fabuleux…
Radon découvrit également une caverne qu’il visita seul. Lorsqu’il en ressortit, il déclara à ses hommes que Dana, la mère de tous les dieux lui avait parlé. L’épouse du Dagda lui avait annoncé que pour leur courage et leur témérité ils seraient récompensés par un long repos. Elle lui avait également donné une corne ; il saurait en faire usage pour toujours protéger son peuple. Cependant mon fils, la Tuatha De Danann avait également ajouté que tous étaient condamnés à ne retourner sur les îles vertes que deux fois. Après ils devraient revenir en ces lieux sacrés afin de les protéger éternellement. Mais tu comprendras peut être un jour de quelle terre il s’agit et quels sont la gravité et l’honneur d’une telle mission. Oui, mon ami, tu as encore bien des secrets à apprendre, mais chaque chose en son temps…
Après deux semaines, lorsque toutes les marchandises furent à bord, le bateau reprit la route de l’archipel. Mais Radon avait en tête de revenir car il savait qu’il y avait mille choses extraordinaires à prendre.
1 commentaire:
que de choses fort intéressantes ma foi !
j'ai pris beaucoup de plaisir à lire tes textes :
dommage que némédia ne soit plus trouvable nul part ! j'avoue être à présent plutôt curieux...
longue vie
et que
belenos veille sur toi et ton clan ;-)
l'enkelc'her
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